Le bio, un engagement qui porte ses fruits
Patricia Geai Beunard, du Château Pouyau de Boisset, est une viticultrice convertie à l’agriculture biologique. Installée dans l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux, elle parle avec énergie de ce choix et des exigences qu’il implique.
Un engagement citoyen
Patricia Geai Beunard est une femme de conviction. Passionnée par son métier et par les vins de Blaye Côtes de Bordeaux, elle a toujours voulu produire un vin de grande qualité. À la tête du Château Pouyau du Boisset, la viticultrice s’est finalement orientée vers le bio. Avec son mari, elle a décidé de sauter le pas en 2007 et d’enclencher une conversion de ses vignes. Un choix réfléchi, en faveur de l’environnement mais aussi une décision de : « mère de famille, qui pense aux générations futures ». Les trois premières années ont été dédiées à la conversion : « durant cette période, on a dû travailler comme si on avait le label bio, on était contrôlés régulièrement ». 2010 a été l’année de l’aboutissement avec l’obtention de la certification.
Une viticulture à l’écoute de son terroir
Patricia Geai Beunard le dit : « pour passer en bio il faut être profondément à l’écoute de sa terre ». Si la viticultrice, habitante au sommet d’une colline de Berson, travaillait déjà son sol sans désherbant, il lui a fallu développer de nouvelles méthodes de travail. « Cela nous a aussi appris l’humilité », affirme Patricia Geai Beunard. « En agriculture biologique, on n’a pas le droit à l’erreur, si le champignon mildiou s’installe dans la vigne, on a très peu de chances d’obtenir une récolte », poursuit-elle. La clé est donc dans l’anticipation, la prévention et dans l’observation fine de ses vignes.
Un choix qui bénéficie à tous
Pour cette conversion, la vigneronne et son mari ont aussi pu s’appuyer sur la famille que constitue les autres viticulteurs bios de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux, qui ont su leur prodiguer des conseils : « ils nous ont par exemple appris comment lutter contre certains parasites de la vigne. L’agriculture biologique, c’est aussi de l’échange, de l’humain ! ». Les clients ont également été ravis de cette évolution : « la qualité de notre vin n’a pas changé, et ils ont pu constater que le prix n’avait pas évolué avec le passage au bio ». Pas toujours aisée, la conversion en bio est une aventure réussie au Château Pouyau de Boisset. En regardant ses vignes, Patricia Geai Beunard a cette expression : « pour nous c’est un choix vraiment gratifiant ».
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